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Compression du nerf ulnaire

Les examens complémentaires : L'électromyogramme est le plus important et a deux intérêts : le 1er est de confirmer le site de compression du nerf, principalement le coude et ensuite d'en apprécier la gravité. Les radiographies simples recherchent une cause locale comme une arthrose ou une déformation du coude.
Plusieurs traitements sont possible selon ces différents facteurs causals et les différentes degrés de gravité : La simple mise au repos du nerf en prenant quelques mesures ergonomiques en gardant le coude le plus souvent étendu peut suffire dans les formes bénignes. Cette technique a l'avantage de son innocuité. La simple ouverture de l'arcade tendino-musculaire du FCU ne serait efficace que sur les compressions situées sous cette arcade.

Elle s'adresse qu'aux cas de compression limitée sans cause locale et peu graves. Son avantage est sa simplicité : petite incision, pas d'immobilisation, suites habituellement simples, possibilité de se resservir de son bras et de sa main immédiatement. Dans les formes graves avec paralysie partielle ou complète et/ou avec les causes locales comme une déformation osseuse, le traitement repose sur la suppression de la cause de la compression et de l'angulation du nerf dans la flexion du coude. Plusieurs possibilités thérapeutiques existent : résections partielles de l'épitrochlée ou épicondyle médiale (B), ou déplacement du nerf cubital en avant de celui-ci sous la peau ou à travers les muscles. Ces interventions sont plus importantes, entraînant une impotence fonctionnelle plus longue et un taux d'incidents ou de complications plus important comme des hématomes, une cicatrice plus sensible, par exemple. Dans les formes graves et/ou avec causes locales, ce traitement est recommandé par la plupart des auteurs. Personnellement une translocation antérieure sous cutanée est mon intervention de choix pour ce qui me semble être le meilleur rapport : intérêt - inconvénient. Pour éviter que le nerf ne reparte en arrière, quelques précautions sont nécessaires : Attelle ou écharpe pour 8 jours, éviter la mise en extension complète du coude et repos relatif pendant 3 semaines. Un drainage est parfois nécessaire.La récupération de la fonction du membre est en général assez rapide au bout de quelques jours et les fils tombent au 15ème jour.
La récupération neurologique est fonction de la gravité de la compression. La disparition des douleurs disparaît en général rapidement en quelques jours. La récupération des impressions électriques de paresthésies et de l'endormissement permanent des doigts du territoire cubital peut prendre de 6 mois à un an dans les formes sévères. En effet si certaines fibres nerveuses sont simplement sidérées et redeviennent fonctionnelles dans les semaines qui suivent, certaines fibres nerveuses sont interrompues et nécessitent de repousser jusqu'à la main. Cette repousse se fait à la vitesse d'1 à 2 mm par jour et peut s'épuiser avec le temps et la récupération ne sera alors pas totale. La sensibilité récupère en règle mieux que la motricité. Cette repousse sera pénalisée par l'âge, les troubles métaboliques comme le diabète, l'alcool, le tabagisme qui compliquent toujours la chirurgie et les suites post-opératoires. Les nerfs se comportent comme les végétaux, nos lointains cousins : une branche coudée trop fortement va dépérir. Après sa libération, comme après l'élagage, la branche va bourgeonner et repousser. Elle mettra un certain temps à atteindre l'extrémité. Elle le ferra avec d'autant de vigueur que l'arbre est jeune, bien nourri et sain. Aussi longtemps que la fibre nerveuse n'aura pas atteint le muscle ou le récepteur sensitif de la main, le patient ne ressentira aucune amélioration. La repousse nerveuse ne sera perceptible que par la percussion de l'extrémité de la fibre nerveuse qui repousse. Ce signe appelé parfois signe de Tinel permet de suivre la progression du nerf. Lorsque les fibres nerveuses atteignent enfin la main, la récupération est alors rapide.

Dans quelques cas particulièrement graves, mais heureusement assez rares, sans récupération satisfaisante de la motricité, on peut être amené, plusieurs mois après la libération du nerf, à proposer une chirurgie sur les tendons de la main, pour améliorer la fonction de la main.

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