Arthroscopie du poignet
L’arthroscopie du poignet (adp) a quelques spécificités par rapport aux autres arthroscopies :
elle nécessite un matériel miniaturisé pour ne pas abimer le poignet. La petitesse de l’articulation
ne permet pas d’introduire des instruments et des optiques d’une taille dont le diamètre est supérieur
à 3,5 mm au risque d’induire des lésions iatrogènes. Ce matériel est très fragile et couteux,
nécessitant par ailleurs une bonne habitude de la chirurgie de la main.
C’est donc une technique peu répandue, et spécifique des chirurgiens de la main. C’est la seule arthroscopie à avoir encore un intérêt diagnostique car le diagnostic lésionnel précis et sûr reste difficile du fait de la petitesse des structures anatomiques. Elle a l’avantage indéniable de pouvoir faire une palpation peropératoire, associée à une étude dynamique que n’a pas l’imagerie moderne. Elle permet d’explorer facilement la totalité des cavités articulaires du poignet qu’elles soient radio-carpienne ou médio-carpienne ce qui a fait disparaître l’indication des chirurgies exploratrices.
Si l’arthro-scanner fait souvent le
diagnostic de rupture d’un ligament comme le ligament scapho-lunaire, il permet difficilement
d’apprécier son importance et la perturbation de la cinétique intra carpienne. La palpation
au crochet de l’interligne scapho-lunaire permet d’apprécier visuellement et à la palpation
l’importance du diastasis scapho-lunaire très variable dans ces ruptures.
-
tfcc
Les kystes synoviaux, les lésions ligamentaires et cartilagineuses partielles post-traumatiques, sont autant de lésions qui peuvent être douloureuses et être régularisées par une adp. - L’arthroscopie thérapeutique peut reconstruire les fractures articulaires (les fractures articulaires de l’extrémité inférieure du radius, les fractures du scaphoïde). Elle permet aussi de réparer les ligaments notamment le ligament triangulaire ou tfcc.
Il n’est pas possible de codifier de façon très rigide les indications de l’adp qui trouve ses meilleures indications thérapeutiques dans les lésions récentes et discrètes du poignet. C’est dans ces cas, où les données des examens complémentaires sont pauvres et insuffisants, où la symptomatologie est modérée, que l’on hésite à proposer une intervention chirurgicale. L’ouverture d’un poignet est en effet malheureusement souvent génératrice de raideur articulaire et le résultat escompté jamais parfait.