Fracture de phalanges, luxations et entorses des doigts
La taille du squelette digital explique que fracture et entorses sont parfois associées. Les fractures ne sont parfois que l’arrachement d’un ligament, et donc témoignent d’une entorse grave. Elles sont très diverses et ont des traitements assez spécifiques dont les tableaux suivants donnent une idée.
D’une manière générale, il faut noter l’importance de la mobilisation rapide, car les articulations digitales s’enraidissent vite. Même si la fonction est restaurée en quelques semaines, les articulations restent sensibles et gonflées de nombreux mois.
La position d’enraidissement la plus fréquente se fait d’une manière générale en position plus ou moins étendue des articulations métacarpo-phalangiennes et en flexion des articulations inter phalangiennes. Il s’agit en effet de la position de relaxation et de moindre tension en cas d’œdème de la main.
L’extension des MP, est malheureusement la position d’enraidissement de celle-ci. La flexion des IPP est malheureusement la position d’enraidissement la plus difficile à vaincre secondairement. Ceci est à mettre au compte de la prédominance du tonus des fléchisseurs par rapport aux extenseurs : différence de puissance et faculté plus grande des extenseurs à adhérer au squelette. En cas d’immobilisation forcée et de raideur prévisible, la moins mauvaise position d’immobilisation sera donc la position intrinsèque « plus ».
Les déplacements sont souvent bien tolérés car minimes sauf la clinodactylie.
Celle-ci correspond à une rotation dans la fracture (qui ne se voit pas en rectitude) mais qui est responsable de chevauchements lors de la flexion des doigts. Les articulations métacarpo phalangiennes s’enraidissent en extension. Pour ces 2 raisons les articulations métacarpo phalangiennes ne doivent absolument jamais être immobilisées en extension.
La flexion doit être possible ou la position d’immobilisation en flexion près de 90°.