Fracture

Les fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus surviennent principalement lors de chute que l'on protège avec le bras. Elles sont donc particulièrement fréquentes chez les sujets âgés ou nécessitent des accidents violents. Elles deviendront malheureusement de plus en plus fréquentes du fait de la courbe des âges. Les indications respectives du traitement chirurgical et orthopédique sont extrèmement complexes au niveau de l'articulation de l'épaule. Elles dépendent du type de la fracture, des compétences et de l'expérience de l'équipe chirurgicale. Il s'agit en effet d'une chirurgie difficile qui nécessite une certaine expérience. En l'absence de complication vasculaire, nerveuse ou de luxation, elles bénéficieront toujours de quelques jours de réflexion, d'un bilan radiologique complémentaire et d'organisation de prise en charge. L'immobilisation par le traitement orthopédique apporte la sédation de la douleur en attendant que la décision soit prise. La démarche thérapeutique ne se conçoit qu'à partir de la compréhension de ces fractures :Le bilan radiologique montre les fractures des tubérosités et leur déplacement, il ne montre pas la coiffe des rotateurs qui s'y attache. La coiffe ne peut en être désolidarisée au risque de devenir non fonctionnelle, d'entraîner la nécrose des fragments et d'aboutir à un mauvais résultat. Ceci complique singulièrement la chirurgie, d'autant plus que le muscle deltoïde est très volumineux, recouvre la région et ne doit pas être abîmé.

Les fractures sont très variées et très complexes. Il est néanmoins possible grâce à la description de Hertel de  les schématiser en une combinaison de quatre legos : un pour la tête (C) qui s'articule avec l'omoplate, une petite tubérosité (PT), solidaire du muscle sous-scapulaire, une grosse tubérosité (GT) où s'insère le supra et l'infra-épineux, enfin le quatrième qui est la diaphyse de l'humérus (Di).La radiographie standard ne montrait ici, qu'une fracture entre les trois legos supérieur et la diaphyse, l'IRM montre bien les quatre fragments, séparés par l'oedème fracturaire en blanc.